Un temps de chien

Haruya avait été faire un petit tour dans le quartier Korohyou histoire de peut-être tomber sur quelque chose d’intéressant mais encore une fois, tout était calme, c'était bien plus amusant quand les gens des autres quartiers s'incruster et qu'il s'amusait à leur faire peur. Il s’arrêta devant les vitrines de quelques boutiques dans le quartier Okami, une goutte d'eau tomba puis plusieurs, c'est vrai que ces temps-ci le temps n'était pas au beau fixe, bref, il se mit à courir et trouva un petit café aux allures sympathique, il entra donc, trempé, quelques gouttes tombant de ces cheveux et de ces vêtements, il regarda un peu autour de lui, heureusement il n'y avait pas grand monde... Il soupira puis il alla s'installer à une table près d'un mur et loin d'une fenêtre, il croisa ces bras qu'il posa sur la table puis il mit sa tête dessus et attendit silencieusement que la pluie s’arrête se rappelant de ces souvenirs.

[Flash Back : On]

Haruya, Kisoi et Izumi étaient dans le parc comme chaque jour (enfin lorsqu'Haru n’était pas puni), Il s'amusait tous les trois mais la pluie commençait à tomber, Kisoi attrapa le bras de son grand frère et lui dit :

- Maman ne veux pas qu'on soit dehors quand il pleut !

Il n'était pas d'accord avec son petit frère, il ne pouvait pas laisser Zuzu toute seule, il repoussa Kisoi et courut vers Izumi, il lui prit la main et partit en courant sous la pluie qui les avait déjà trempé jusqu'aux os, il décidèrent de s’arrêter dans un café ou plusieurs grandes personnes s'étaient déjà abriter, ils s’installèrent tous deux a une table, balançant ces pieds dans le vide, le serveur arriva le sourire au lèvres avec deux tasse de chocolat qu'il leur offrit, Haru ne cesser de regarder les yeux brillant de son amie, il savait qu'elle était heureuse.

- On est des grandes personnes nous aussi maintenant !

Izu-chan le regarda souriante elle aussi, elle hocha la tête et but une gorgée, puis elle secoua sa main et dit :

- C'est trop chaud !!

Ils se mirent à rire mais sa ne dura pas longtemps, Chiyo sa mère arriva furieuse avec Kisoi qui le suivait, elle prit violemment le bras d'Haruya et lui cria dessus :

- Quand est-ce que tu vas finir par obéir hein ?! J'en ai ras le bol de toi Haruya, tu fais tout pour m’énerver !!

Elle lui mit alors une gifle assez violente et partit en emportant ces deux enfants et laissant Izumi toute seule pleurant.

[Flash Back : Off]

Ces souvenirs du passé qui lui faisait si mal, hanter son esprit, Kisoi l'avait encore une fois trahit, comment avait-il pu faire sa alors qu'ils étaient frères ?! Pourquoi le détestait-il autant pour vouloir lui détruire sa vie ?! Le serveur était près de lui depuis quelques secondes sûrement mais il ne l'avait pas remarquer, il se redressa et le regarda... Puis il commanda un café.

[N'importe qui peux s'incruster ^^]

[Bon ba j'arrive]

Yuya était sortie de Korohyou, en espèrant tomber sur son frère, qui devait déja être arrivé. Elle avait décidé de chercher a Okami, mais après avoir passé le quartier au peigne fin, elle en conclut qu'il n'était pas ici. Elle commencait a désespérer et de seconde en seconde, elle se refermait sur elle-même, son caractère devenant de plus en plus insupportable. Tant qu'elle n'était pas a ses cotés, elle était toujours sur les nerfs.

Une fine pluie apparut et commencait a former des flaques. Cette pluie se faisait de plus en plus forte. Elle marchait sur un trottoir, au milieu de gens qui avait sorti leurs parapluies. Yuya, elle, continua de marcher au même rythme, tandis que la pluie trempait ses cheveux, ainsi que ses vêtements. Elle n'était vêtue que d'un débardeur et d'un pantalon tout deux noirs. L'eau dégoulinait sur ses bras nus et sollait son pantalon a sa peau. Ses cheveux ne cessait de goutter et quand elle vit la terrasse couverte d'un café, elle décida de s'y installer, le temps que la pluie cesse.

Elle resta debout quelques instants, où les personnes complètaient très rapidement les tables restées libres. Devant ses yeux, la terrasse fut noire de monde. Yuya se préparait a repartir sous la pluie, quand elle remarqua une table où il n'y avait qu'une seule personne. Décidée a s'y installer, elle se faufila entre les personnes. Elle détestait ca cra elle pouvait sentir leurs odeurs. Beurk! Elle s'assied au moment où il venait de commander un café.

"Un chocolat chaud pour moi!"

Le serveur haussa les épaules et partit. Elle adressa la parole a Haruya d'une voix légère mais sans intonation particulière.

"J'espère que ca te gêne pas que je me mette ici..."

**De toutes facons, que ca te gêne ou pas je partirai pas...**

[Sa t'ennui tant que sa ? U_U"]

Autour de lui, le café se remplissait de plus en plus, la pluie en était la cause, seulement il commençait à ne plus y avoir de place, lui s'en fichait un peu, il avait une place ! Il ne faisait donc pas attention à ce qui passer autour... Seulement, au moment ou il commanda son café parce qu'il avait fait attendre longtemps le ou la serveur(se), une fille s'installa à sa table et commanda aussi, il la dévisagea puis regarda tout autour de lui pour trouver un indice de pourquoi elle s'était assise à sa table.

- Hm... Il y a d'autres tables avec d'autres personnes...

Pour qui elle se prenait celle la ? Elle ne lui avait même pas demander pour s'installer, elle s'était assise directement près de lui... Il soupira, ce genre de chose n'arrivait vraiment qu'à lui, il ne savait pas de quel quartier elle était mais il doutait que ce soit de Korohyou.

- Ne t’attend pas à ce que je sois gentil avec toi... je te connais même pas et tu te permets de t’incruster, tu croyais peut-être que j'avais besoin de compagnie... ?!

[pas du tout! au contraire :b]

Tandis que le garcon la dévisagea, elle étouffa un petit baillement. Marcher a travers Okami a la recherche de son frère l'avait épuisée. Par ailleurs, la pluie avait un effet apaisant sur elle et la rendait un peu moins agressive. Mais vue comment Haruya lui parlait, elle se doutait bien qu'il venait de Korohyou, face a tant d'hostilité, elle bailla une seconde fois. On lui avait parlé comme ca tellement de fois par le passé qu'elle avait l'habitude. Elle lui répondit sans le regarder, d'ailleurs elle ne lui accordait une importance majeure.

"J'me suis assise ici parce que c'est la première table où il restait des places était la tienne..."

Toujours sans le regarder, un sourire un peu narquois se dessina sur ses lèvres a la suite de sa dernière phrase. Ensuite, elle daigna poser les yeux sur lui et lui dit:

"Ne crois pas non plus que j'ai choisi ta table et que j'avais l'intention de "te tenir compagnie"..."

Elle soupira légèrement en levant les yeux au ciel.

Haruya n'allait pas être gentil avec ce genre de fille, il ne l’était avec quasiment personne de toute manière, de plus elle baillait pour lui faire comprendre qu'elle se fichait complètement de ce qu'il lui disait, il détestait ce genre de filles ! Il soupira...

- Donc je suis maudit... Ait au moins l'amabilité de bien tenir...

Si cette fille le chercher, elle allait le trouver ! Ce n'était pas un garçon qui se laisser faire et elle allait certainement très vite le comprendre, il posa son regard noir sur le visage de celle-ci.

- Alors dépêche-toi de boire ce que t'as commander et va-t’en... Le plus loin possible...

Il sortit son briquet qu'il posa sur la table puis son paquet de cigarette, il en sortit une et le rangea, il l'alluma et tira une bouffé. Même si sa déranger Yuya, lui, il s'en fichait, elle n'avait qu'a pas venir ici !

Aujourd'hui, Hikari était de service, habituellement il y avait peu de monde mais lorsque le temps se gâté, Le Café se remplissait et c'est ce qui se passer en ce moment même, elle ne savait plus ou donner de la tête, les gens l'appeler de partout, certains lui crier après parce qu'elle n'allait pas assez vite, d'autre soupirer, bref c'était catastrophique, une fois qu'elle pensa avoir fait le tour, elle s’arrêta à la table ou était assis un jeune garçon sûrement d'environ son âge, elle resta planter devant la table un petit instant, son carnet à la main, voyant qu'il ne réagissait pas, elle osa quelques mots :

- Monsieur... Vous avez choisit ?

Elle le vit se redresser et lui commander un café qu'elle nota avec soin puis une jeune fille vint s'asseoir, certainement une connaissance, elle lui commanda un chocolat qu'elle nota également, elle leur fit un sourire et leur dit pour être poli :

- Je vous amène ça tout de suite !

Elle s’inclina légèrement et partit. Elle revint un quart d'heure plus tard avec la commande, qu'elle posa sur leur table, elle leur sourit, arracha la page ou elle avait tout marquer et la posa pour qu'ils voient ce qu'ils devront payer, puis elle partit vers une autre table.

Ses cheveux était toujours trempés et ses mèches violettes s'assombrissaient avec le temps. Le ciel se couvrait de temps plus en plus. La pluie faisait un bruit torrentielle, vraiment insupportable. En fermant les yeux, prenant une mine désolée, elle lui dit:

"Ce serait avec un grand plaisir que je quitterai cette table, mais vue ce qui tombe, je compte bien rester encore un peu..."

Pendant qu'elle disait ca, une lueur et un sourire arrogants avaient illuminés sont visage. Elle était sur les nerfs et sûrement que tenir tête a l'homme qu'elle avait en face d'elle lui donait une certaine assurance. Apparemment, il ne l'aimait pas... du tout du tout!

La serveuse fort débordée leur apporta leurs commandes quand il commenca a allumer sa cigarette. Elle regarda la serveuse qui avait l'air aimable, bien que très pâle. Elle lui sourit et lui répondit de sa voix la plus aimable.

"Merci beaucoup ^^"

Le chocolat chaud dégageait une agréable fumée de chaleur. En même temps, la fumée de la cigarette de Haruya l'atteint et elle se mit a tousser. Ses parents fumaient autrefois et elle avait dû aller a l'hôpital de nombreuses fois a cause de ca. Elle ne supportait pas cette odeur désagréable et tenta tout pour arrêter de tousser. Decidemment, elle ne l'aimait vraiment pas non plus. Elle lui lanca un regard rempli de dégout et de peur car il lui rappelait en tout point son père. Elle réussit a s'arrêter mais garda sa main devant sa bouche quelques temps, sans rien dire par rapport a ca.

C'était la première fille à lui tenir tête comme ça, Momoko ça n'avait pas était pareil, il l'avait compris et elle aussi, mais Yuya... Il se voyait mal devenir son amie, elle était bien trop... Trop... Enfin elle l'était !De son regard noir, il l'observa faire mine d'être désolé, il savait bien qu'elle n'était pas sincère.

- Si tu cours avec un peu de chance t'auras pas le temps d'être mouillé...

Il n'arrivait pas a détourner son regard de la jeune fille, elle était assez belle mais ce n'était pas pour sa qu'il ne pouvait plus regarder ailleurs... Puis la serveuse revint avec leur commande, il lui jeta un coup d’œil vite fait mais ne la remercia pas, il poussa la feuille avec la note près de Yuya.

- Je te laisse l'honneur de payer...

Elle lui avait déclarer la guerre et il l'avait accepter avec grand plaisir, de plus elle ne semblait pas apprécier la fumée de cigarette, ce qui le rendait encore plus heureux.

- Tu le dis... Si je te gène...

Il eut un mince sourire et attendit de voir sa réaction face à tout sa.

Après avoir repris un calme irrégulier, sa crise de toux revint de plus belle. De sa main droite, elle se tenait le ventre et sa main gauche était devant sa bouche. Pour Yuya, ca sentait le roussi, la situation prenait une tournure a laquelle elle ne s'était pas attendue. Ce qu'elle ressentait envers Haruya: un mélange de peur, de dégout et d'admiration. Elle l'admirait pour avoir réussi a la faire se tordre de douleur a cause d'une simple fumée de cigarette. Elle murmura, comme pour elle-même:

"Bien joué..."

Une seconde fois, elle parvint a se calmer. Elle dévisagea Haruya. Il l'interressait plus qu'au départ. Un sourire déterminé se dessina sur ses lèvres. On ne pouvait pas se débarasser d'elle aussi facilement. Elle glissa sa main dans sa poche et en ressortit des pièces de monnaie: assez pour payer le chocolat ainsi que le café.

Et puis la ressemblance de l'attitude d'Haruya avec celle du père de Yuya l'avait quelque peu déstabilisée. Elle chassa cette pensée et répondit a la dernière question qu'il lui avait "posée":

"Pas du tout... Ca me rappelle des souvenirs..."

La première attitude de défense de Yuya était de cacher toutes faiblesses par n'importe quel moyen bien qu'elle ne fut pas très convaincante. Elle avait dit une part de vérité.

Haruya ne se gêne par pour continuer de fumer surtout que maintenant il savait qu'elle détestait sa, il l'entendit murmurer quelque chose qu'il ne comprit et il ne cherchait pas à savoir, sa lui était complètement égal. Son sourire lui faisait comprendre qu'elle n'était pas prête d'abandonner, très bien, ce n'est pas lui que sa dérangerait ! Et comme une sotte, Yuya paya la note, elle se disait être forte et prête à ne pas se laisser faire... mais elle venait de lui montrait le contraire... Lorsqu'elle lui dit que sa lui rappeler des souvenirs, il se rapprocha un peu plus d'elle et lui cracha à nouveau sa fumée dans la figure.

- Bon ben alors je vais continuer pour que tu te remémore un maximum de souvenir...

Haruya pouvait parfois être cruel mais la ça aller encore, il pouvait être pire que sa mais pour le moment elle ne le forçait pas à aller jusque la alors il resta calme.

Sur ce coup-là, Haruya la mettait hors-d'elle. Non seulement, il voyait bien qu'elle s'étouffait mais il continuait son petit jeu, mais elle se sentait en position d'infériorité. Cette simple fumée blanche était pour elle pareil a un poison. Elle dansait devant son visage comme des fantomes. Si il ne s'arrêtait pas bientot, elle n'allait pas tarder a s'évanouir. Elle essaya de se tenir a distance de la fumée mais quand il se rapprocha d'elle et qu'il envoya encore une boufée de fumée sur son visage, elle ne pouvait s'empêcher de se remémorer la scène entière.

**Retour en arrière**

Yuya, dix ans venait de découvrir l'existence de son frère. Son père fumait et re-fumait sans cesse devant elle, ne prêtant aucune attention au fait qu'elle s'étouffait avec la fumée.

"Papa... Pourquoi vous m'avez pas dit que j'avais un grand frère?"

Son père la dévisagea avec le plus grand dégout et lui demanda d'une voix grave de s'approcher. Obeissante, elle s'exécuta et s'approcha de l'homme. Celui-ci était assis sur un chaise et dès qu'elle fut a portée de sa main, il lui donna une énorme gifle qui résonna dans la pièce. Il ne cessait encore d'envoyer la fumée sur elle et se mit a crier d'une voix démente:

"Maintenant tu vas être comme lui, espèce de petite trainée insolente! C'est fini! Fini!"

Sur ces paroles, il lui serra le poignet et le brula plusieurs fois avec sa cigarette jusqu'a ce que celle-ci soit éteinte.

**Retour dans le présent**

A présent, son agressivité avait complètement disparue et avait laissé la place a une tristesse horrible. Elle se tenait la tête dans les mains, les coudes posés sur la table. Elle admetterait sa défaite s'il cessait de lui envoyer cette maudite fumée. Elle leva ses yeux embués de larmes, de douleur et de haine sur lui et dit d'une voix tremblante:

"Arrête!"

Il remarqua qu'elle était dans ces pensées, il ne savait pas pourquoi ni ce qui avait provoquer sa mais lui pour le moment, il ne reculait pas, seulement peu de temps après, son regard changea, il n'était plus agressif et froid mais triste... Elle devait avoir eut un événement traumatisant lors de sa jeunesse certainement, et il pouvait comprendre sa, c'est pourquoi il éteignit sa cigarette... Lui ne voulait pas qu'on le touche pour ne pas avoir certains souvenirs qui lui revenait à l'esprit et elle ne voulait pas qu'on fume parce que sa devait lui rappeler quelque chose aussi... Il était un peu moins énerver contre elle maintenant, c'était plutôt facile de berner Haruya sur ces choses la, même en jouant la comédie il pourrait tomber dans le piège. Il soupira... Il venait de perdre lui aussi toute sa crédibilité, elle n'allait plus croire qu'il était méchant.

- Peu importe ce qui s'est passé... Ne fait pas en sorte que sa te gâche la vie... Essaye par tous les moyens d'oublier ce qui te hante, trouve-toi des ami(e)s, voit les souvent, sa t'aidera beaucoup parce qu'une fois que tu as laissé ce genre d’événement prendre encore plus d'ampleur, tu ne pourras plus t'en sortir...

Il parlait sérieusement puisque sa lui arriver à lui aussi sauf qu'il n'en avait pas pris conscience assez tôt et encore aujourd'hui ces souvenirs revenaient encore et encore... Il n'y pouvait rien et l'arriver de son petit frère n'arranger rien du tout.

Une main soutenait sa tête et l'autre essaya vaguement les larmes qui coulaient sur ses joues. Elle regardait le café a moitié fini d'Haruya. Elle ne comprenait plus rien du tout du tout. Elle se demandait surtout quel genre de type il était pour la regarder s'étouffer puis lui donner des conseils et éteindre sa cigarette comme si de rien n'était. Conseils qui s'avèrait très vrais et utiles. Seulement, elle pensait avoir plongé si loin dans ses souvenirs qu'elle ne pourrait plus rien faire, même si elle le souhaitait du plus profond de son coeur. Tandis qu'elle essuyait très maladroitement ses larmes d'autres coulaient, ce qui rendait son geste inutile. Elle essayait de retenir ses sanglots mais avec la plus grande difficulté. Elle voulait partir, elle voulait se lever et ne plus a avoir a lui adresser la parole, ne plus jamais le revoir. Mais elle était comme scotchée a sa chaise et ses jambes ne voulaient faire aucun effort pour se lever. Il lui demandait même d'oublier ce qui la hantait alors que c'était lui et encore lui qui avait fait resurgir ses souvenirs de son passé.

"Je peux pas oublier ca... A cause des gens autour de moi... J'ai peur d'eux..."

A vrai dire elle avait peur de tout ceux qu'elle approchait ou qui l'approchait, au départ, elle avait même eu peur d'Haruya. C'était pour ca qu'elle ne montrait insolente, agressive et froide. A première vue, tous leur paraissaient porter le même masque, identique. C'était comme si son père, avec sa cigarette dans la main la tirait vers le fond.

Il avait rendu triste une jeune fille et ce n'était pas la première fois, d'abord Momoko puis Izumi, il se demandait combien il y allait en avoir, il n'était vraiment pas fait pour avoir de bon contact avec les gens. Il la regardait pleurer sans bouger, de toute façon il ne pouvait rien faire, il refusait automatiquement de la toucher...

- C'est eux qui devraient avoir peur de toi, t'es une vraie peste...

Il bu le reste de son café puis il se leva, il lui jeta un dernier regard et haussa les épaules.

- Si tu ne fais aucun effort c'est sur que tu n'y arriveras pas... T'es pas la seule a avoir eut des problèmes, j'en ai aussi mais moi il est trop tard pour pouvoir changer quoi que se soit... Ne fait pas la même erreur.

Il remit sa chaise près de la table, il lui fit un clin d’œil et partit sous la pluie, peut-être qu'elle allait le suivre ou peut-être que non... sa lui importer peu...

Les premières paroles d'Haruya lui arrachèrent un sourire amer. Il n'avait pas tout a fait tort, en disant qu'elle était une peste, mais elle avait appris a se former une coquille et se sentait complètement immunisée contre ce genre de remarque sur sa personnalité. Mais la suite lui fit plus peur qu'autre chose. Que voulait-il dire par "il est trop tard pour pouvoir changer quoi que se soit"? Ses yeux pleins de larmes qui ne demandaient qu'a couler sur sa peau suivirent Haruya du regard lorsqu'il se leva et commenca a s'éloigner. Le clin d'oeil qu'il lui adressa la fit se renfrogner sur elle-même. Elle ne comprenait absolumment pas d'où il tirait toutes ses réactions aussi spontannémment. Quelque chose lui échappait. La rage. La haine. L'envie. Comment pouvait-il s'en aller comme ca, après un véritable flot de parole si... réalistes. Elle eut un petit rire sans joie, coincé entre la douleur et l'absurdité. Elle n'en revenait pas. De son poing elle tapa sur la table en se levant d'un bond très brutal. Elle serrait les dents, essayait ses larmes et se mit a marcher très vite a coté de lui, un peu en retrait. Son coté de petite peste indomptable avait refait surface, n'effacant pas malgré ca, sa douleur. A la place de la haine ardente, un respect envers Haruya avait fait surface. Elle s'adressa a lui, réunissant toute son assurance malgré sa voix encore tremblante.

"Qu'est-ce que vous avez voulu dire?"

Ses paroles l'avait affectée et elle savait pertinamment qu'il allait l'envoyer promener.